Le 18 mai dernier, nous fêtions les 100 ans de la mort de Gustav Mahler.
La symphonie N°2 de Mahler, dite « Résurrection », est très métaphysique. Le premier mouvement fait office de marche funèbre, le deuxième évoque les moments heureux de la vie du défunt, et les troisième et quatrième abordent respectivement la mort de la foi, et son renouveau; le cinquième et dernier mouvement est une esquisse du Jugement Dernier, et de la résurrection des morts.
Fait notable: après la première représentation parisienne, Debussy dira de cette oeuvre: « Ouvrons l’œil (et fermons l’oreille)… Le goût français n’admettra jamais ces géants pneumatiques à d’autre honneur que de servir de réclame à Bibendum »…
Ce premier mouvement de la symphonie Résurrection, s’il comporte quelques passages très doux (2:55 à 3:36, menant à une interrogation existentielle à 3:45), est globalement assez pessimiste et violent – il atteint son apogée lors du superbe passage entre 16:23 à 16:40. Mahler avait demandé à ce que l’orchestre fasse une pause de cinq minutes à l’issue du premier mouvement, sans doute pour bien nous faire prendre conscience du néant que constitue la mort.
Pour les amoureux de Star Wars, le passage à 2:27 me fait penser à la musique située à la fin de la Guerre des Etoiles (IV), intitulée salle du trône (à partir de 0:20 dans ce lien) (musique qui commence d’ailleurs à peu près comme la marche nuptiale de Mendelssohn…)
Le premier mouvement de la symphonie N°2 de Mahler est ici dirigé par le chef d’orchestre vénézuelien Gustavo Dudamel, durant les BBC Proms 2011. Je vous recommande l’enregistrement de cette symphonie par Kubelik, grand spécialiste de Mahler… que je n’ai malheureusement pas pu trouver sur youtube…